Définition de COUSIN, E

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kou-zin, zi-n'

DÉFINITIONS

1
Il se dit de tous les parents ou alliés autres que ceux qui ont un nom spécial. Les cousins germains sont les cousins issus de frères ou soeurs. Les cousins issus de cousins germains sont les cousins au second degré. Cousins au troisième, au quatrième degré, au sixième degré, parents à ce degré.
Chacun, jetant les yeux dans un rang ennemi, Reconnaît un beau-frère, un cousin, un ami
S'il vous souvient aussi, dès lors un trait de flamme Des yeux de ma cousine avait blessé votre âme
Vous donnant des conseils de cousin à cousine, Il prétend vous tirer de vos égarements, Et par même moyen savoir vos sentiments
de Jean de LA FONTAINE dans Florentin, I, 6
Un cousin, abusant d'un fâcheux parentage, Veut qu'encor tout poudreux et sans me débotter, Chez vingt juges pour lui j'aille solliciter
Vois-tu cet autre avec ce visage farouche ? C'est Ajax, fils de Télamon et cousin d'Achille
À Rome, le mariage entre cousins germains était permis
Mon cousin, titre que le roi de France donnait, dans ses lettres, aux princes du sang, aux cardinaux, aux pairs, aux dues, aux maréchaux de France.
Le roi répondit aux grands d'Espagne, et leur donna à tous le cousin qu'ils ont aussi des rois d'Espagne
Sémantique : Familièrement.
Je n'eus pas de peine à lui faire entendre [à M. de Beauvillier] que, quand bien même son expulsion ne serait pas résolue, l'intrusion d'Harcourt en était le cousin germain [en était l'équivalent, l'avant-coureur]
Sémantique : Fig. Si cette fortune lui arrivait, le roi ne serait pas son cousin, il en ressentirait un orgueil excessif.
2
Sémantique : Familièrement. Cousins, personnes qui vivent comme bons amis. Ils sont grands cousins. Si vous faites telle chose, nous ne serons pas cousins.
Ces animaux vivaient entre eux comme cousins
3
Cousin de la gueule noire, se dit dans le Berry de ceux qui sont intéressés dans les forges. La gueule noire est une métaphore par laquelle on désigne une usine à fer.
4
Chanteau de pâtisserie qu'on envoie, quand on rend le pain bénit, aux parents et aux amis.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Tedbal de Reims et Milon son cusin
dans Ch. de Rol. XI
2
XIIe s.
Cil quatre estoient et cosin et parent
dans Ronc. p. 121
Mult nota les paroles que li quens respundi, Pur ço que li quens ert cusins le rei Henri, E erent d'un conseil e durement ami
dans Th. le mart. 52
3
XIIIe s.
Cil dui conte estoient cousin germain et neveu le roi de France
Qu'à sa cousine [il] puist hastivement venir
dans Berte, XII
Il estoit en guerre contre Burile, qui ses cousins germains estoit
de H. DE VALENC. dans 11
Paor qui tint la teste encline, Parla à Honte sa cousine
dans la Rose, 3658
Li dis doit le fait resembler ; Car les vois as choses voisines Doivent estre à lor faiz cousines
dans ib. 15394
Nos apelons coisins toz cez que la loi apele parenz de par pere ou de par mere
dans Liv. de just. 231
En ce meisme degré sont cil qui sont apelé cosin germain et coisines germaines : ce sont cil qui nessent de deus freres et de deus serors, ou de frere ou de seror
dans ib. 227
Etli fix de mon oncle m'est el secont degré de lignage en montant, et l'apel on cousin germain
de Philippe de BEAUMANOIR dans XIX, 3
Je ving au conte de Soissons, cui [duquel] cousine germaine j'avoie espousée
Sire, se vous ne me lessiez dire que vous soiés cousin au roy, l'en vous occirra touz et nous avec
4
XIVe s.
Cognoistre sa cousine ou cas dessus dit n'est pas pechié pource que la decretale le deffent
5
XVe s.
Son mari lui rendit la chose telle comme elle lui bailla, combien qu'il en demourast toujours le cousin [dupe]
de LOUIS XI dans Nouv. XIX.
Et tiens, qui en auroit affaire, qu'on la trouveroit aujourd'hui au rang de nos cousines [courtisanes] en Avignon, à Beaucaire ou autre part
de LOUIS XI dans ib. LV
Nous ferons venir à notre logis deux jeunes filles de nos cousines [filles de joie]
de LOUIS XI dans ib. LVIII
Mes amis, vous faictes comme celuy qui espouse sa cousine, puis en demande dispensacion
dans Petit Jehan de Saintré, p. 235, dans LACURNE
6
XVIe s.
Après disner, ayant toujours continué ses premiers propos, ils furent incontinent cousins
Le faillir à gaigner honnestement, est cousin germain de perte
de Olivier DE SERRES dans 738
Et diroit on à voir la chere et grace de ces beaux mespriseurs de toutes choses, qu'ils sont cousins germains de quelque grosse souche de bois
dans Dial. de TAHUREAU, p. 45, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. cosin, cozin, cousin, cozina, cousine ; catal. cosi ; ital. cugino ; pays de Coire, cusrin, cusdrin ; cosina, cousine ; bas-lat. cossofrenus, dans un glossaire du VIIe siècle ; du latin consobrinus, de cum, avec, et sobrinus, cousin ; c'est ce que montrent les formes cusrin, cusdrin, où l'r est conservée.

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